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2013. Créer avec le végétal

19 janvier. Celle qui nous accueille a pour l’heure comme attribut
un morceau d’écorce de palmier, qu’elle élève vers la lumière
pour nous faire contempler le savant et magnifique tissu du revers,
avant de le reposer sur l’estrade-autel du salon.

Danièle Schiffmann vit non loin du jardin botanique, dans un appartement
qui tient de la serre, du musée, de la bibliothèque et du temple.

Au couchant, le soleil inonde les baies, sourd des miroirs,
ravive l’émeraude du ficus de Bouddha et de ce bijou : le Trevesia palmata ;
anime de ses feux les offrandes accumulées sur les murs, les meubles
et le sol : majestueuses palmes de latanier, couleur de bois ou d’or ;
bouquets de branches pâles ; amas d’étranges feuilles parcourues
de reflets mouvants ; cosse brune et considérable, où pourrait tenir
un enfant si elle n’était encore pleine de son trésor :
une foule de graines-fées pourvues d’impalpables ailes de nacre…

Les divinités honorées ici n’ont pas de noms connus de nous ;
plus puissantes dans leur mystère que nos déités figurées,
elles sont les particules subtiles, les secrets assemblages
qui engendrent les chefs d’œuvre de la vie végétale.
Leur prêtresse officie avec grâce. Sa voix menue, joyeuse comme
une source, nous entraîne dans son cours bienfaisant, commente la beauté, l’ingéniosité, le miracle de chaque fragment de la flore endormie
rapportée du Laos, d’où elle revient pour la septième fois.

De fait, l’appartement abrite passagèrement la nomade.
Car l’artiste trouve l’inspiration, l’énergie et les matériaux
de son travail dans le voyage comme dans les éléments et
les œuvres de la nature : l’eau primordiale, le tissu végétal…

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